
Les règles, tout simplement
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Premières règles : un passage à vivre en confiance
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Beaucoup plus qu’on ne le pense.
L’éducation menstruelle, ce n’est pas juste une affaire de cycles. Ce n’est pas une simple leçon de biologie. C’est poser les bases d’un changement de société.
Chez Jasminrose, nous croyons que parler des règles, c’est ouvrir une brèche dans le silence, une lumière dans l’ombre, une voie vers plus de santé, de justice et de dignité. Et les études, les vécus, les témoignages le confirment : l’éducation menstruelle change des vies.
1 – RĂ©duire la stigmatisation
2 personnes menstruées sur 3 ont déjà ressenti de la honte ou de l’embarras à cause de leurs règles (UNFPA, 2024). Dans de nombreux pays – et ce dès l’adolescence – le silence autour des règles est encore présent dans les soins, l’école, les familles. Et ce silence crée l’ignorance. Et l’ignorance crée la honte.
Quand on comprend, on juge moins.
Quand on connaît, on libère la parole.
Quand on apprend, on brise les tabous.
Nous faisons le choix d’en parler.
Nous faisons le choix d’éduquer, de transmettre, de libérer.
Nous faisons le choix de la révolution. Menstruelle, bien sûr.
2 – AmĂ©liorer l’inclusion
En Tunisie comme ailleurs, de nombreuses filles s’absentent de l’école à cause de leurs règles.
Par peur. Par douleur. Par manque de protections. Par manque d’écoute.
Selon The Guardian (2025), les règles abondantes non prises en charge peuvent doubler le taux d’absentéisme scolaire.
Et les menstruations sont encore un facteur d’exclusion au travail, à l’école, dans le sport.
- L’éducation donne des clés pour s’écouter, adapter son rythme, et revendiquer des conditions plus inclusives.
- Parler des règles est un acte politique, car cela redonne du pouvoir aux femmes et aux personnes menstruées.
L’éducation menstruelle permet à chacun·e de trouver sa place, en sécurité, en confiance.
3 – Renforcer l’égalitĂ© des chances
🌍 500 millions de personnes menstruées dans le monde n’ont pas accès aux ressources nécessaires pour vivre leurs règles dans la dignité (UNICEF, 2023).
Dans certains pays, 1 fille sur 10 quitte l’école à cause de ses règles.
En France, près de 2 millions de personnes vivent dans la précarité menstruelle.
Le manque d’éducation menstruelle renforce les inégalités dès l’adolescence.
Une fille informée a plus de chance de rester à l’école, de réussir, d’avancer sans honte ni frein.
Une fille qui comprend son cycle peut consulter plus tôt, s’adapter plus facilement, anticiper.
Elle apprend à s’écouter. Elle gagne en confiance. Elle se sent forte, et non diminuée.
4 – Favoriser la santĂ© publique
Le cycle menstruel est un indicateur vital de santé. Et pourtant, une douleur est souvent normalisée. Une absence de règles ignorée. Une fatigue constante banalisée.
En moyenne, un diagnostic d’endométriose prend encore 7 à 10 ans.
De nombreux troubles menstruels restent non diagnostiqués, banalisés ou mal pris en charge, entraînant des parcours de soin longs, douloureux, parfois invalidants.
L’éducation permet de mieux comprendre les signaux du corps, d’identifier ce qui est normal, ce qui ne l’est pas, et de consulter plus tôt.
Moins de souffrances invisibles.
Moins d’errance médicale.
Plus de prévention.
Plus de santé.
4 – Changer les mentalitĂ©s
Dans plusieurs régions du monde, 1 garçon sur 2 n’a jamais reçu aucune information sur les menstruations.
Et pourtant, éduquer les garçons, les enseignants, les parents, les décideurs, c’est créer une culture de respect, d’écoute et de justice.
Éduquer les filles, c’est essentiel.
Éduquer les garçons, c’est révolutionnaire.
C’est faire des règles non pas un sujet féminin,
mais un sujet humain. Un sujet de droits.
On construit des générations qui n’auront plus honte.
Des générations qui n’auront plus à se cacher.
Des générations plus libres.
🌸 En résumé :
Parler des règles, c’est déjà une révolution. Une révolution essentielle.
Chez Jasminrose, nous portons cette révolution avec douceur, avec force, et avec vous.
Autrice : Ashraf Ben Messaoud – Fondatrice de Jasminrose