
Bien choisir sa protection menstruelle
24 juillet 2025
Introduction
Fatigue soudaine, larmes, irritabilité, corps lourd et esprit à fleur de peau… Si ces signes reviennent chaque mois, ce n’est pas « dans ta tête » : c’est peut-être le syndrome prémenstruel, le fameux SPM.
Bonne nouvelle : comprendre le SPM, c’est déjà apprendre à mieux le vivre. Parce qu’on peut agir : en écoutant son corps, en rééquilibrant son quotidien, et surtout, en cessant de banaliser ce qu’on ressent.
Qu’est-ce que le SPM ?
Le SPM regroupe un ensemble de symptômes physiques, émotionnels et comportementaux qui apparaissent avant les règles, généralement dans la phase lutéale (après l’ovulation).
Les hormones fluctuent : la progestérone monte puis chute, les œstrogènes varient, et tout l’organisme s’ajuste.
Certain·es ne ressentent presque rien, d’autres ont l’impression de changer de peau chaque mois.
Quels sont les symptômes ?
Les signes du SPM sont variés et uniques à chaque personne :
✔️ Physiques : seins tendus, ballonnements, maux de tête, douleurs dans le bas-ventre ou le bas du dos, fatigue intense, fringales sucrées ou salées.
✔️ Émotionnels : irritabilité, sautes d’humeur, anxiété, larmes faciles, hypersensibilité, manque de motivation.
✔️ Relationnels : conflits plus fréquents, besoin de se replier, libido en baisse.
👉 Ces symptômes disparaissent généralement dès que les règles commencent.
D’où ça vient ?
Le SPM est lié aux variations hormonales, mais pas seulement.
Certaines causes favorisent ou aggravent les symptômes :
- Un déséquilibre œstrogène/progestérone, par exemple une dominance en œstrogènes.
- Des carences nutritionnelles (magnésium, oméga-3, vitamines B6, D…).
- Un foie surchargé, qui élimine moins bien les hormones en excès.
- Un stress chronique qui épuise le système nerveux.
- Une hygiène de vie qui fatigue : manque de sommeil, alimentation ultra-transformée, trop de sucre ou de café.
Tout cela n’est pas une fatalité : le corps envoie un signal. Comprendre d’où il vient, c’est pouvoir agir.
SPM ou TDPM ?
Si le syndrome devient très lourd — crises de larmes, angoisses intenses, colères incontrôlables, idées noires — on parle de TDPM (Trouble Dysphorique Prémenstruel).
Le TDPM touche environ 5 à 8 % des personnes menstruées.
Il peut nécessiter un suivi médical et psychologique. On n’est jamais « trop sensible » ou « trop dramatique » : il faut être écoutée.
Que faire pour mieux vivre le SPM ?
✔️ Observer ton cycle : note tes symptômes chaque mois.
✔️ Alléger ton assiette : plus de légumes, de fibres, d’oméga-3 ; moins de sucre raffiné et d’aliments ultra-transformés.
✔️ Bouger doucement : marche, étirements, yoga.
✔️ Dorloter ton système nerveux : sommeil réparateur, respiration profonde, rituels apaisants.
✔️ Soutenir ton foie : hydratation, plantes douces si besoin (demande conseil).
✔️ Parler et te faire accompagner : un·e pro de santé peut vérifier s’il y a un déséquilibre plus profond (thyroïde, endométriose…).
Conclusion
Ton corps est ton premier messager. Le SPM n’est pas un ennemi : c’est un signal.
Écouter ce signal, l’adoucir, l’accueillir — c’est poser un pas vers un cycle plus serein, et vers un rapport plus doux à toi-même.
Souffrir tous les mois n’est pas une norme.
💡 Pour aller plus loin : Découvre nos autres fiches Jasminrose pour mieux comprendre le cycle, choisir ta protection, ou explorer les liens entre émotions et santé menstruelle.
Autrice: Ashraf Ben Messaoud – Fondatrice de Jasminrose